Conduire une moto a pas mal d’avantages, dont celui non-négligeable, de plaire aux filles. Et bien évidemment, l’inverse se vérifie. C’est pourquoi, sans doute, le matin, devant la machine à café, tu t’es souvent surpris à te demander « Mais pourquoi tant de haine ? ». Sur les réseaux sociaux ou dans pas mal d’autres lieux mal famés, en pole position, pas loin derrière les Pick me Girl ou Elon Munsk, arrivent avec leurs relents de bières frelatées et leurs sales manières, les motards. Cibles de quolibets fantasques et de vannes faciles - bien que super drôles parfois -, tu en viens à perdre foi en l’humanité. Remets-toi, parce qu’en fait, tout est hyper logique, clair comme de l’eau de pluie, évident comme ce cher Watson : si les motards cristallisent toute cette acrimonie, c’est parce qu’ils plaisent terriblement plus aux filles. Mais quel est donc leur secret ?
Les motards sont tellement plus beaux
On y peut rien si Brad, Elvis, David B., Orlando Bloom et tellement d’autres se sont tous amusés à bécane. On a leur gueule d’ange bien imprimée dans notre cerveau émotionnel, en conséquence, dans la vraie vie, quand tu croises un homme avec son intégral, tu ne peux pas t’empêcher de l’imaginer avec le visage de Hugh Jackman.
Les motards sont sauvages
Un quart de Beat génération, une moitié d’Ewann McGregor et 25 % de The Wild One font de lui ce rebelle indomptable. Grisé par la vitesse, affrontant la machine et la nature, le motard n’a peur de rien. Évidemment que cette petite odeur de bad boy-border line allume chez toi cette flamme d’insoumission. Accrochée à son cuir, collée contre son dos, son torse comme bouclier contre les éléments hostiles, tu te projettes en protagoniste d’aventures épiques et héroïne du grand frisson, à quelques milliers de kilomètres du sacro-saint repas dominical et de ton détergeant.
Et en même temps écorchés vifs
À l’image de Dylan dans Beverly Hills - Oui, oui, Dylan, et ? -, les motards ne sont pas seulement des hommes, des vrais, indépendants….ce sont aussi des êtres sensibles, des écorchés vifs qui ne savent pas encore qu’ils ne demandent qu’à être aimés.… Forcément, ce mélange détonant de virilité et d’émotivité, ça met ton petit coeur en morceaux. Tu t’imagines déjà être celle qui sera sa station essence, la lumière de son foyer, son garage d’attache. Tu te rêves, le dépeçant, à grands coups d’amour, de cette cuirasse un peu revêche, et, en usant de patience et de maïeutique, le faire accoucher, dans votre intimité fusionnelle, de son vrai moi : un rebelle qui croit n’avoir besoin de personne et qui, pourtant, ne jure que par tes bras.
Ils ne sont pas matérialistes
Non seulement, ils partent, seul, loin et vite, mais surtout, ils s’en vont les mains dans les poches. Quand toi, pour faire dix bornes, tu checkes la boîte à gants et ses réserves, ton badge Escota, la pression de tes pneus et le parallélisme de tes roues ; quand tu t’encombres de ta glacière Sofribag et que tu remontes ta montre automatique pour être sûr d’être dans les temps, le motard, lui, à dix décades lumières de la vile mesquinerie de ce monde capitaliste, n’a besoin de rien. Le motard est nu : sans gadget, sans artifice et forcément, tu te dis que les citations sur fond de couchers de soleil Facebook, il les a toutes lues et toutes comprises….
Tu me sembles perplexe, hésitant à adhérer sans réserve à cette thèse étayée par des arguments solides, limite sexistes et une bonne foi rarement atteinte. Sans doute, rumines-tu le fait que bien qu’étant motard, tu n’es pas sauvage, mais hyper citadin, que t’as horreur d’être seul et que t’es même pas très très réussi esthétiquement. Mais ce n’est pas grave, parce que des générations de motards ont travaillé pour toi. Grâce à eux, ton sex-appeal dépasse tes actions, ton casque et ta bécane suffisent à éveiller fantasmes et gourmandises. God save the bikers !
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